Et voilà ! Au terme d’une brève
campagne incluant un salon du livre, La
dernière voie de Nimbus est en vente, un mois après sa parution, dans cinq librairies et deux refuges
des Pyrénées ! Le refuge des Oulettes de Gaube au pied du Vignemale, site
magique s’il en est ; Cauterets ;
Gavarnie - face au Cirque ; Argelès Gazost et Bagnères de Bigorre, deux
librairies spécialisées dans le Pyrénéisme ; Arreau – dont le libraire est
professionnel de la montagne ; le refuge du Portillon dans le Luchonnais, où
Cirrus et Nimbus ne manqueront pas de trouver leur place dans ce coin à plus de
quatre heures de marche de la première route, au paysage de monde perdu.
Il m’a manqué de livres pour poursuivre plus à
l’est, en Haute Garonne et en Ariège, et je suis en attente de réponses de
libraires dans ces départements. Une bonne raison de revenir ! Merci aux
gardiens de refuge et aux libraires qui ont accepté de recevoir les aventures
de Cirrus et de Vanille. Merci aussi à tous pour ces moments d’échange très
riches, et pas seulement sur le plan intellectuel. Dans une montagne quasi
déserte j’ai pu faire des rencontres inattendues. Urki, un basque de Saint
Sébastien sévèrement en proie au mal des montagnes, que j’ai pu soulager et qui
a partagé avec moi un bocadillo de tortilla de patata à tomber par terre.
Philippe, à qui j’ai vendu mon roman à Oloron, et que j’ai retrouvé par le plus
pur des hasards au refuge de la Glère après qu’il l’a lu, et ça été une grande
joie (et un soulagement aussi : car il a grimpé la voie Ravier au Tozal !).
Une jeune anthropologue des costumes, venue inopinément en consultation
bibliographique chez Marc Besson, libraire à Bagnères de Bigorre à la haute
érudition. Un cairn, tête ronde sur un obélisque de granit, planté au beau
milieu d’un névé, qui méditait sur l’impermanence de ce monde.
Une allemande
vivant en Suisse qui a fait son Erasmus à Nantes dans mon IUT, et qui fait le
GR10 toute seule. Michel Messahel, fils de harki, qui écrit sur son père et avec
lequel nous avons longuement échangé sur la guerre et les mathématiques. Un
dîner avec un colonel unijambiste qui a fait son premier saut en parachute à
Diên Biên Phu (1954… !) et qui m’a offert une galette au miel. Christiane Laborde et Michèle Wauquier, qui collaborent à faire des livres pour enfants. Une tisane
partagée avec Régis, le gardien refuge du Portillon, ainsi qu’une passionnante
discussion sur la littérature de montagne : les récits, les romans, les
motivations qui habitent les personnages.
Ah oui ! Et un sorcier philippin, à 2504 m d'altitude, avec qui j'ai eu une discussion très productive !
Mais
ça, dirait Kipling, c’est une autre histoire …
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